vendredi 30 décembre 2011


Pour l'à-faire du mois de la mère Castor
Illustration : mosaïque "rois mages" de la basilique Saint Apollinaire de Ravenne (VIe siècle)

samedi 24 décembre 2011

Ne me demande pas ce que je pense de Noël !

Ça va encore augmenter l'acidité de mon suc gastrique... Et puis tu sais très bien ce que j'en pense, je t'en ai déjà parlé ( par exemple, ou ).

Par contre, te souhaiter une jolie année, ça oui ! Je veux bien ! Même ça me fait plaisir.

dimanche 18 décembre 2011

poésique et musie

(ou l'inverse)



J'écoute ce disque en boucle. J'aime les héroïnes de Haendel lorsqu'elles sont en colère ! C'est bien en phase avec les ciels bretons d'hiver. 
(hé oui, je suis en vacances...) (et le premier qui dit "encore !" sera puni au piquet jusqu'à l'heure de l'apéro !)

Photographie : monsieur de K - port de Brest 

Illustration musicale : Haendel - Faramondo "Combattuta da due venti" par Sandrine Piau avec les Talens lyriques dir. Christophe Rousset

CLOTILDE Aria Air

Combattuta da due venti, 
son qual nave in mezzo all’onde
e le sponde già sospiro a ritrovar.

Combattue de deux vents,
je suis comme un navire au milieu de l’onde,
et je soupire déjà pour retrouver le rivage


mercredi 14 décembre 2011

vendredi 9 décembre 2011

gyotaku

Lorsque ta poissonnière du marché enveloppe la sole que tu viens d'acheter dans un papier journal qui déteint au fond de ton panier sur le sweat-shirt blanc que ta fille y a négligemment laissé, tu ne le sais pas encore, mais tu pratiques un art ancestral japonais : le gyotaku.

Les japonais disents 魚拓 (gyotaku), les hawaïens disent fishrubbing,  Mme de K dit ichtyogramme (ce qui, tu avoueras, est bien plus élégant !). C'est un art japonais consistant à reproduire des empreintes de poissons sur différents supports tels que du papier ou du tissu. Il a été inventé il y a... loooongtemps, par des pêcheurs japonais vantards qui voulaient garder une trace de la taille des poissons qu'ils avaient pêchés.

Eh bien figure-toi qu'un été, j'ai fabriqué des cartes postales en utilisant cette même technique ! Sauf que je n'ai pas pris des poissons mais des feuilles de lierre (ce qui, tu avoueras, est bien plus élégant !).

C'est tout ? C'est tout ! Je te laisse, il faut que j'aille faire un gâteau pour l'anniversaire de monsieur de K.

Travaux pratiques : tape "gyotaku" dans go*gle images, tu verras des merveilles !

dimanche 4 décembre 2011

Mme de K est puritaine

Je suis sûre que dans mon lectorat chéri, il y a des passionnés d'architecture navale et de modélisme d'arsenal. Non ? Si ! j'en étais sûre !
Je t'engage donc vivement à visiter le blog de monsieur de K !


jeudi 1 décembre 2011

Mme de K est passée du côté obscur de la force

Savais-tu que les activités de lecture de Mme de K sont limitées par ses capacités physiques ? Bien souvent je m'arrête de lire parce que j'ai mal à l'épaule, à la main, au dos, que sais-je... (Ah quel naufrage que la vieillesse !...) Et je choisis mes livres à la bibliothèque en fonction de leur poids, et non pas de l'auteur ou du sujet.
J'ai mis du temps à me rendre à l'évidence que la tablette de lecture était faite pour moi. Je m'en suis fait offrir une, et il faut dire que c'est vraiment confortable ! Une tablette de 160 g, dans un étui qui tient lieu de couverture rigide, que tu peux tenir d'une seule main sans fatigue. Un affichage pas trop lumineux et pas fatiguant pour les yeux. Sans parler du gain de place et de la facilité de rangement de la bibliothèque !

Bon je sens que les puristes du "rien ne remplacera l'odeur d'un vrai livre" vont couiner, mais tant pis pour eux !

Le seul problème, et c'est ce point qui m'a fait hésiter longtemps, c'est que l'offre de livres numériques (ou e-books pour faire djeunz) est assez maigrichonne. Entre les livres de plus de 70 ans gratuits et les livres récents vendus presque au même prix que le livre papier, il y a un vide abyssal ! Vide que tu peux être tenté de combler par un téléchargement illégal... Mais je ne mange pas de ce pain là, tu penses bien ! (my God ! Had*pi will get me ! donc vérifier auparavant la légalité du téléchargement ici).
Et ne crois pas que g*ogle-book soit la panacée ! Certains livres tombés dans le domaine public sont effectivement téléchargeables en format PDF mais :
- Le format pdf n'est pas vraiment adapté à la lecture sur tablette. Le format idéal est e-pub. Pour le moment je n'ai pas essayé de lire de pdf. Je te raconterai une autre fois.
- Certains livres, même vieux, ne sont pas téléchargeables, comme par exemple "La faute de l'abbé Mouret" de Zola.
- Certains livres sont quand même très très moches, comme ce "Misanthrope" de Molière gribouillé par des générations d'étudiants à Harvard.
- Enfin, et surtout, g*ogle-book n'est pas référencé comme licite par Hadopi !!! Il faut dire que les sages d'Hadopi n'ont pas dû beaucoup plancher sur le piratage d'oeuves littéraires puisque cette catégorie ne figure même pas sur leur site de référencement des sites légaux de téléchargement !...
Il y a d'autres sites de téléchargement gratuits, qui disent qu'ils sont légaux, ou encore Gallica que je n'ai pas exploré (qui ne propose que du pdf aussi), mais ils ne sont pas non plus labellisés par Hadopi...
Donc je risque de tomber souvent en disette de lecture... ou de finir en prison ! Mais il paraît que les bibliothèques vont s'y mettre.

jeudi 24 novembre 2011

biais cognitif

En promenade à Paris dimanche, madame de K a vu un ginko biloba doré et un cygne noir.

En cherchant une image de cygne noir sur google, car monsieur de K n'a pas eu le temps de dégainer son instrument, elle apprend qu'un cygne noir est un biais cognitif. C'est marrant... j'aurais juré que c'était un volatile...
Le biais cognitif, c'est de croire que tous les cygnes sont blancs car tous ceux qu'on a vu jusque-là sont blancs. Cette croyance prévalut en Europe Antique et Médiévale, jusqu'à la découverte de l'Australie...

La théorie du cygne noir, développée par N.Taleb en particulier dans le domaine de la finance, étudie les évènements fortement improbables mais ayant un impact considérable. 
Un peu plus d'explications (rigolotes) par ?

Et tu vas pas me croire, les petits du cygne noir sont... blancs !
Si tu es sage, la prochaine fois je te raconte l'histoire du vilain petit canard.

samedi 19 novembre 2011

Truman Capote

Bon, évidemment, un nom pareil ça porte à la moquerie... (ne me dis pas que tu n'y a jamais pensé, menteur !) Quoi que... pas aux États-Unis et pas dans les années 20.

J'avais déjà lu de lui "De sang froid", prêté par C. il y a quelque temps. Ce livre ne m'a pas laissé un souvenir précis, mais maintenant que je connais les conditions de sa publication, je crois qu'il faudrait que je le relise.
photographie : Truman Capote par Richard Avedon, 1955

Cette fois j'ai lu "La harpe d'herbe" (sélectionné très soigneusement selon ma méthode habituelle) (c'est à dire au hasard sur les rayon de la bibliothèque municipale). Et bien celui-ci est très différent ! Poétique, gentiment déjanté, plein de la fraîcheur de l'enfance. D'autant plus émouvant que je viens d'apprendre qu'il est en partie autobiographique (mais « Tout art est autobiographique ; la perle est l’autobiographie de l’huître. » dixit Federico Fellini).


Un extrait ? (le narrateur, adolescent de 16 ans, est caché avec 2 vieilles dames dans une cabane perchée dans un arbre) :
La pluie tombait plus fort, des poissons auraient pu nager dans l'air ; comme une gamme plus profonde de notes de piano, les gouttes frappaient leurs accords les plus noirs et martelaient en une averse qui, bien que menaçante, ne nous atteignit pas tout de suite : l'eau commençait à filtrer à travers les feuilles, mais la hutte restait sèche comme une graine sur de la terre mouillée.

Un autre ? :
Il détacha de son gilet une montre en or et sa chaîne, puis attacha la chaîne à un rameau solide au-dessus de sa tête. Et la montre pendit comme un ornement d'arbre de Noël, et son tic-tac ailé, discret, aurait pu être le battement de coeur d'un petit être délicat, une luciole, une grenouille. "Quand on peut entendre le passage du temps, le jour se prolonge. J'en suis arrivé à apprécier une longue journée."

mardi 15 novembre 2011

Une terrible beauté est née


En me promenant dans la blogosphère, je tombe sur une demoiselle qui parle d'un concours de nouvelles et qui réveille en moi une douleur de couteau dans la plaie remué, tu vois le genre. Moi aussi j'avais écrit un petit texte pour le concours de nouvelles Biennale de Lyon / Télér*ma, et bêtement j'ai laissé passer la date limite d'envoi !
D'habitude, je n'aime pas trop afficher mes écrivaillures ici, mais ce textounet est court, alors je te le propose.
Il est court, et pour cause, la consigne était : sujet "une terrible beauté est née" et taille du texte 2011 caractères.
Ça fera de la lecture pour ceux qui me reprochent de ne pas assez écrire ici...

- Je vois sa tête, continuez à pousser ! Poussez, poussez ! La voilà !
Je jette un coup d’œil à la pendule murale. Il n’y a que moi pour pondre un 1er janvier à 0h11 ! Une année d’impôts avec demi-part supplémentaire perdue !
- Une vraie beauté ! a dit la sage-femme, qui était un homme. 
- Voulez-vous que je vous appelle maïeuticien ? lui avais-je demandé lors de la première consultation. 
- Comme vous voulez, ça m’est égal, avait-il répondu en secouant ses lunettes rouges.
Une vraie beauté, ce paquet rougeaud, sanguinolent et couinant ?
Ils ont posé la chose sur mon torse et ils sont tous sortis de la salle. Je me suis soudain sentie très mal à l’aise. Que vais-je faire ainsi clouée sur la table d’accouchement avec ma progéniture en équilibre instable sur le thorax ? Je ne sens plus mes jambes (la péridurale) mais je commence à ressentir une ankylose douloureuse dans les fesses. Alors je n’ose pas bouger.
Je papillonne des paupières, quand une pensée me réveille en sursaut. Il va falloir que la chose mange… Mais il n’est pas question que je la laisse téter ! Pour moi les seins sont des objets sexuels, des zones érogènes, pas question que je les mette dans la bouche d’un bébé ! Je trouverais ça obscène, incestueux ! Mais va expliquer ça à une équipe soignante obnubilée par l’allaitement maternel…
Je suis en larmes. Le sage-homme dit : 
- C’est pas grave, c’est les hormones. Vous verrez demain, après une bonne nuit de sommeil ça ira beaucoup mieux !
C’est demain, et ça ne va pas mieux. La chose pleure, crie, je me sens obligée d’aller la prendre dans son berceau. Je me sens idiote avec ce bébé dans les mains. C’est si petit, si moche, avec ses petits poings serrés de rage et cette bouche hurlante sans dents. Je le tiens à bout de bras. La tiens, puisque c’est une fille.
Une terrible beauté est née. Ce qui est terrible, c’est l’envie que j’ai de la poser là, dans le couffin en plastique de l’hôpital où elle me fait penser à un poulet plumé dans sa barquette, et de m’enfuir à toutes jambes.

Tu peux compter ! 2011 caractères ! J'aurais dû poster ce texte le 11/11/11 à 11:11, j'ai manqué d'à-propos...

vendredi 11 novembre 2011


AAAaarrrghhhh ! ! ! ! ! juste à temps !

Rajout de plus tard (mais ça compte quand même) : tu as raison, je suis un peu débile, mais c'est pour ça que tu m'aimes.

vendredi 4 novembre 2011

souvenir de Wacances...




Vent doux et salé 
Soleil voilé sur la plage
La dune en automne






Photographies de monsieur de K - four à goémon (Pub ! si tu avais lu le merveilleux livre Iroise, tu saurais à quoi ça sert)

vendredi 28 octobre 2011

n'importe quoi !

Monsieur et madame de K en voiture, arrêtés à un feu rouge, regardent une affiche publicitaire pour une bagnolkipu Range R*ver.

Elle : Ben celui qu'a inventé ce slogan !... c'est n'importe quoi !
Lui : Comment on dit "connerie" en anglais ?
Elle : Bullshit.
Lui : The power of bullshit, ça le fait ! ah ah !


En plus, où t'as vu que "presence" ça se traduit par "attraction" ? Double n'importe quoi !

C'est tout ? c'est tout ! (c'est les vacances aussi...)

mardi 25 octobre 2011

Pourriture noble


Si comme monsieur de K tu n'y comprends rien, sache simplement que cette image est pour l'à-faire du mois de la mère Castor dont le sujet était : "pourriture noble"
(pi de toute façon des fois dans l'art il n'y a rien à comprendre !)
(si c'est de l'art !)

Tu ne sais pas qui est Gilles de Rais ? pas possible !

dimanche 23 octobre 2011

stop !

- Chéri on peut s'arrêter 5 minutes steuplé ?
- Pourquoi, t'as envie de faire pipi ?
- Non, je viens d'avoir une pensée impure, il faudrait que je me confesse.

(je te rassure, cet épisode est purement fictionnel puisque ce genre de panneau indiquant une aire d'autoroute avec chapelle n'existe qu'en Allemagne, et que je ne suis jamais allée en Allemagne) (d'ailleurs ça me fait penser qu'il serait temps que monsieur de K m'invite à passer quelques jours à Berlin !)

jeudi 20 octobre 2011

schizophrénie

Tu imaginerais, toi, que quelqu'un capable d'écrire une musique aussi angélique (clique puisqu'on te le dit !) puisse être un psychopathe pervers qui a assassiné sa première femme et son amant, serait responsable de la mort de ses deux fils en bas âge et qui se fait fouetter par ses serviteurs ? Non mais où va le monde ?

Le vilain dont il est question, c'est Carlo Gesualdo, et il rôtit en enfer depuis 1613 (y a quand même une justice !).
peinture par Choule [bnkr]
tu peux aussi cliquer sur la peinture pour la voir en grand

jeudi 13 octobre 2011

vivement mai 2012 !

(oui, je sais, on avait dit "pas de politique", mais là il faut que je râle, sinon je vais me faire un ulcère !)

Vous pouvez admirer le nouveau projet ubuesque du gouvernement pour trier les élèves en grande section de maternelle comme des poulets avant l'abattoir ! trier pour quoi faire ? ce n'est pas dit... 
Donc après un "entraînement" (et non pas un apprentissage, ou une remédiation, ou une aide) les élèves sont étiquetés "à risque" ou "à haut risque" et balancés en CP ! et hop ! 
Faut dire que si l'Education Nationale prend des contractuels au pôle emploi, ou pire, pour remplacer les profs sans formation en congé maladie pour dépression, forcément... faut parer au plus pressé... 

Alors que des vrais profs formés, eux, n'ont pas besoin d'instructions ministérielles pour repérer les élèves en difficulté, et grâce à leur pédagogie, ils essaient de les faire progresser dans leurs apprentissage (c'est fou comme le vocabulaire est important !). Tout cela avec l'aide des RASED, tu sais les trucs qui servent à rien, les profs formés pour venir en aide de façon individualisée aux élèves les plus en difficulté. Ben puisqu'on te dit que ça sert à rien ! C'est pour ça que le gouvernement a déjà supprimé 3500 postes de RASED depuis 2008, soit 1/4 des effectifs, et envisage d'en supprimer encore 3000 en 2012 ! ! ! Alors que la maikresse, elle, comme elle à 30 diablotins qui sautent partout, elle ne peut guère faire du sur-mesure...

Bon, je sais, faut que j'arrête de vociférer ! mais je suis toute énervée là... T'as signé la pétition ? pas de tri en maternelle !

Et pi je mets pas d'image ! si ? bon d'accord, une petite... une de Tilu.

mardi 11 octobre 2011

Monsieur et madame de K au musée

M. et Mme de K sont allés à Beaubourg voir une intéressante expo sur Edvard Munch (tu savais toi qu'on disait mounk et pas meunche ?). Comme la plupart des couillons (et comme toi, avoue !) je ne connaissais qu'un tableau de ce peintre, et bien ce fameux "cri" ne figurait même pas dans cette exposition. Mais j'ai appris que Munch était plus du début du 20e siècle que de la fin du 19e, qu'il était influencé par la photographie et le cinéma naissants, qu'il pratiquait le bégaiement pictural (ne cherche pas hein, c'est moi qui ai inventé ce terme) : sur plusieurs thèmes, comme le vampire ou l'enfant malade, il a peint plusieurs tableaux en variant la technique ou l'expression.
Expo très intéressante! Mais beaucoup de monde... bien sûr...

(Edvard Munch - le baiser - 1897
ça c'est de l'amour fusionnel hein ! ce que je préfère dans cette peinture c'est le coin du rideau relevé)

J'ai appris aussi autre-chose de beaucoup moins artistique. Je croyais (bêtement) que la nuit et le dimanche on avait le droit de se garer sur les places livraison. Ben ça m'a coûté 35 € ! Figure-toi qu'il y a 2 sortes de places livraison : celles où on a le droit (bordées de lignes pointillées) et celles où on n'a pas le droit (bordées d'une double ligne continue, places de livraison sanctuarisées qu'ils disent...). Ce qui est quand même un peu le comble de la fauxculterie tu trouves pas ?
 

Comme quoi, aller rendre visite à Mme de K peut te faire faire des économies !

samedi 8 octobre 2011

monsieur de K souffre des cervicales

Il y a un mot qui m'a toujours semblé super bizarre : ostéopathe.
En principe, le suffixe "pathe" désigne un malade : sociopathe, myopathe.
Le soignant est désigné par le suffixe "thérapeute" : kinésithérapeute, psychothérapeute.
Donc je vais proposer à l'Académie française de créer le mot : ostéothérapeute ou osthéologue ou osthéoiste.
Monsieur de K, dont l'esprit de répartie désopilant n'est pas occulté pas la douleur (pôôvre chéri) (et là il va me répondre "ça sent un peu le foutage de gueule"), me suggère les mots : ostéopattes et ostéobras.
C'est tout ? C'est tout !

samedi 1 octobre 2011

M. et Mme de K en week-end au Havre

Au Havre ?!... mais que diable allaient-ils faire dans cette galère ? Sache, jeune impertinent, que le centre ville du Havre (reconstruit après une destruction quasi-totale lors des bombardements de la dernière guerre sous la direction de l'architecte Auguste Perret) a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Si tu veux voir de très belles photos du Havre, je te conseille la visite de ce site.


Monsieur et madame de K en week-end au Havre ont vu :
- Le musée André Malraux,  premier musée de France après Paris pour la peinture impressionniste (ce qui, tu en conviendras, est plus élégant que de dire : le deuxième musée de France). La richesse de la collection est due à des dons d'artistes ayant vécu au Havre ou dans la région (Boudin, Dufy, Monet, Friesz, Maufra etc.) et de riches armateurs amateurs d'art (ah celle-là je l'aime !).
- Une plage de galets, avec des galets de brique et de béton, le plus émouvant étant un galet de béton portant encore du carrelage.
- Une arrière-grand-mère qui appelle son arrière-petit-fils "petit galopin".
- Un défilé de voitures anciennes.
- Une serveuse pas chic chaussée de moon-boots dans un restaurant simili-chic.
- Des peintures qui ne sont pas des peintures.
- J'ai failli oublier le clin d'oeil vert du soleil dans les vitraux géométriques de l'église saint Joseph, édifice octogonal oeuvre du même Auguste Perret.

                   


Toutes les photos sont de monsieur de K sauf la 4e :
laque sur bois de Jean Dunand.

mardi 27 septembre 2011

message d'attente...

Je vais bientôt te raconter mon dernier voyage magique (ah mais quel
teaser !). En attendant une photographie prise pendant ce périple :


(au cas où t'aurais pas capté, comme dirait mademoiselle de K, c'est une vitrine de pompes funèbres ; et si tu lis pas l'affiche, clique pour agrandir)

Monsieur de K est tellement bobo que je suis sûre qu'il ne va pas canner pendant les soldes...

Je réalise, un peu à retardement, que j'ai là une petite musique qui convient à merveille pour illustrer cet article : "Ich freue mich auf meinen Tod" (je me réjouis de ma mort) dernier mouvement de la cantate "Ich habe genug" BWV 82 de JS Bach. Ce n'est pas la version que je cherchais, mais tant pis...

jeudi 22 septembre 2011


Je suis sans doute un peu fleur bleue, un peu bisounours, un peu idéaliste, un peu naïve, un peu ridicule (comme tu veux) mais ce genre d'image me comble d'aise !

Et à écouter : Greame Allwright (ah mon dieu (s'il existe) ça nous rajeunit pas !).

En réécoutant ces paroles avec 40 ans quelque temps de recul, je me dis que cette chanson est plutôt anti-école en fait... Pas vraiment adéquate pour ce que je veux dire... tant pis, je la laisse ! en souvenir du bon vieux temps !

dimanche 18 septembre 2011

Radié de l'ordre national des musiciens

Hier, dans le cadre des journées du patrimoine, monsieur et madame de K sont allés au concert. C'était bien ! Un répertoire dont je n'ai pas l'habitude du tout : musique de chambre de la fin du 19e ou début du 20e, avec piano, violon, violoncelle et voix, avec des pièces de Poulenc, Massenet, Franck ou Pauline Viardot (attention si t'es au bureau, le lien est sonore), que je ne connaissais pas. J'ai tout bien aimé (sauf un morceau, mais je ne te dirai pas, c'est désobligeant) et la jeune chanteuse, Clarisse Alvado, était charmante (monsieur de K en a encore les yeux qui pétillent !). Presque aussi charmante qu'une rousse chanteuse de ma connaissance (mais elle était brune).
Et ce concert m'a fait repenser à Jean-François Zygel que j'ai entendu à la radio quelques jours avant (France Inter, le grand entretien, jeudi 15 septembre 2011 pour être précise) :

"Ce qui me paraît très problématique dans le concert classique aujourd'hui c'est qu'il offre une succession d'œuvres ; or la succession d’œuvres avant c’était très utile, heureusement qu’il y avait le concert si vous vouliez connaître les dernières créations de Ravel, de Debussy, de Scriabine etc. Mais aujourd’hui n’importe quelle œuvre qui vous intéresse vous l’avez dans l’ordinateur. Donc un concert ne peut pas se contenter d’être dans une ambiance semi-poussiéreuse avec un éclairage improbable, approximatif, une succession d’œuvres. Il faut bien offrir quelque chose de plus. Et il m’a semblé qu’on devait maintenant essayer d’offrir au public quelque chose qui soit certes un concert mais aussi un spectacle, qu’on pouvait s’allier avec d’autres arts, avec les acteurs, avec les danseurs, travailler la lumière. Enfin bref, mêler le concert et le spectacle, d’où mon mot-valise : constacle."

Ben moi je trouve que pour dire une conn bêtise pareille il devrait être radié de l'ordre national des musiciens (qui n'existe pas, pas la peine de te précipiter sur gougueule) ! Quand tu vas au concert, ce n'est pas pour découvrir des nouveautés ! Quand tu écoutes un morceau connu sur son aïe-pode, tu ne ressens pas la même émotion que dans un concert ! De même que quand tu vas voir "L'école des femmes" (qui n'est pas une nouveauté) tu ressens des émotions que tu ne ressens pas en lisant la pièce ou même en la voyant à la télé.

Le spectacle vivant est vivant ! (et si tu trouves que c'est un truisme, tant pis).

Dans un concert tu es DANS la musique, elle t'attrape aux cheveux et te secoue de haut en bas. Tu es dans le ventre de la musique, c'est doux, c'est chaud, ça pulse ; tu sens son coeur qui bat tout contre ton coeur. C'est ça un concert ! pas besoin d'en rajouter, pas besoin d'un truc qui distraie tes autres sens : ton oeil devient oreille, ta peau devient oreille, tu es une oreille !
Et si vraiment tu veux un spectacle avec à voir ET à entendre, tu peux aller à l'opéra, pas besoin de ré-inventer un mot-valise pour ça... 

Voilà, je ne connaissais pas JFZ, mais il m'a un peu agacée sur ce coup là !

Iconographie :
1 - Nicolas de Staël - le concert
2 - James Ensor - les masques et la mort

mardi 13 septembre 2011

Philosophie (et géographie)

Elle a eu bien raison C. de m'inciter à lire Alexander McCall Smith ! C'est un écrivain écossais qui a longtemps vécu en Afrique, et particulièrement au Botswana. Il a écrit des contes et des romans, dont une série qui raconte les enquêtes policières de Mma Ramotswe, directrice de l'agence N°1 des Dames détectives à Gaborone.
Les enquêtes policières ne sont que prétexte à nous faire connaître le Botswana et la façon de vivre et de penser de ses habitants, et on se régale ! La mentalité africaine est très exotique à mes yeux, mais aussi très rafraîchissante. Les réflexions sont drôles, mais profondes. Elles sont attribuables à l'auteur, bien sûr, mais je pense qu'il retranscrit bien des personnages et des situations qu'il a observés.

Extrait (avec une spéciale dédicace à monsieur de K) de "Vague à l'âme au Botswana" ("Morality for beautiful girls" en anglais, ce qui n'a rien à voir !), troisième tome de la série :
(p 87) Mma Ramotswe avait un jour écouté sur une station de radio internationale une émission qui lui avait coupé le souffle. On y parlait de philosophes qui se qualifiaient "d'existentialistes" et qui, si Mma Ramotswe avait bon souvenir, résidaient en France. Ces français affirmaient que l'on devait vivre d'une façon qui nous donnait l'impression d'être vrais, et qu'il suffisait de se sentir vrai pour savoir que l'on agissait bien. Mma Ramotswe avait écouté avec stupéfaction. Il n'était pas nécessaire d'aller jusqu'en France pour trouver des existentialistes, songea-t-elle. Il y en avait beaucoup ici même, au Botswana. Note Mokoti (son ex-mari, ndlr), par exemple. Elle avait été mariée à un existentialiste sans le savoir. Note, cet égoïste qui ne s'était jamais donné de peine pour quiconque - pas même pour sa femme -, aurait approuvé les existentialistes, toute comme ces derniers l'auraient approuvé, lui. Il était à l'évidence très existentialiste de traîner chaque soir dans les bars, pendant que votre femme enceinte restait seule à la maison, et plus existentialiste encore de sortir avec des filles - des jeunes filles existentialistes - au hasard des rencontres. Etre existentialiste, c'était la belle vie, quoique pas si belle pour les autres personnes, non-existentialistes, qui vous entouraient.

Photographie : Mpule Kwelagobe, miss Botswana et première femme noire élue miss Univers en 1999.

samedi 10 septembre 2011

the clock

J'ai raté un truc que j'aurais vraiment aimé voir... c'est la projection du film "The Clock" au centre Georges Pompidou. Faut dire que ça n'a été programmé que 2 jours... c'est court !

C'est une vidéo de 24 heures réalisée par l'artiste américain Christian Marclay qui a obtenu un lion d'or à la biennale de Venise en 2011. Il a monté les unes à la suite des autres des scènes issues de centaines de films dans lesquelles on voit une pendule ou une montre, le tout calé de telle façon que la scène que tu es en train de visionner donne l'heure qu'il est.

J'adore l'idée ! T'imagines, une vidéo qui donne l'heure ! mieux qu'une rolex !
Si tu veux te faire une idée de ce que ça donne, va voir par là.

Donc tout ça pour te raconter un truc que je n'ai pas vu et que tu ne verras probablement jamais. Trop forte je suis !...

Et pour accompagner ta lecture : inévitablement "Rock around the clock", par Bill Haley and the comets (tu te rappelles quand tu poussais les meubles du salon pour t'entraîner à danser le rock avec ta soeur ?).

mardi 6 septembre 2011

concours d'anagrammes

Madame de Keravel décerne :

Le rêve de makadam
Make me dread veal
(fais moi craindre le veau)
  • le prix de religion orientale et occidentale à Miss Tortue
Karma élévé d'Edam
&
Dédale va me kramé
(celui-là aurait mérité le 1er prix ex-aequo d'orthographe !)

vendredi 2 septembre 2011

anagrammons !

L’anagramme (qui est un mot féminin, le savais-tu ?) de “la crise économique” est “le scénario comique”, j'ai lu ça quelque part sur le net, et j'ai trouvé ça très bon !
Wordle: 3e niveau

En lisant la page anagramme de wikipédia, j'en trouve d'autres qui sont aussi bluffants :
- Napoléon Empereur des Français → Un Pape serf a sacré le noir démon
- Albert Einstein → Rien n'est établi

Et même en anglais :
- The Germans soldiers → Hitler's men are dogs

(image créée avec Wordle à partir des mots de ce blog)

Il y a aussi des écrivains qui ont joué avec l'anagramme, comme Ronsard en 1555 :
Marie, qui voudroit vostre beau nom tourner,
Il trouveroit Aimer: aimez-moi donq, Marie 
Même gougueule, ce facétieux garnement, me propose de chercher "gare maman" au lieu de "anagramme", c'est pas géant ça ?




Maintenant, à toi de jouer, trouve moi une anagramme avec "madame de Keravel" !
J'adore les jeux de mots (même s'ils sont laids). Et la prochaine fois, si tu es sage, je te parlerai des pangrammes (pangramme étant lui un mot masculin, va comprendre...).

vendredi 26 août 2011

Mme de K se (re)lance dans Proust

La première fois que je me suis essayée à Proust (c'était il y a un bout de temps ! voire au siècle dernier), j'ai capitulé à la page 50... Cette fois je découvre que Proust peut être poétique, drôle, intéressant (enfin 1 fois toutes les 20 pages à peu près, mais ça m'a assez motivée pour continuer).
Et j'ai compris pourquoi tout le monde fait une fixette sur la madeleine de Proust : c'est à la page 88 ! Si ça se trouve, 75% des lecteurs ne sont pas allés plus loin...

Moi j'ai continué, et j'ai découvert des choses bizarres. Comme par exemple celle-là :
(p. 203 : le jeune Marcel erre dans la campagne, ses sens juvéniles en émoi, en priant le ciel (et le donjon du village voisin) de pouvoir croiser une jeune paysanne qu'il prendrait dans ses bras)
Hélas, c'était en vain que j'implorais le donjon de Roussainville, que je lui demandais de faire venir auprès de moi quelque enfant de son village, comme au seul confident que j'avais eu de mes premiers désirs, quand au haut de notre maison de Combray, dans le petit cabinet sentant l'iris, je ne voyais que sa tour au milieu du carreau de la fenêtre entrouverte, pendant qu'avec les hésitations héroïques du voyageur qui entreprend une exploration ou du désespéré qui se suicide, défaillant, je me frayais en moi-même une route inconnue et que je croyais mortelle, jusqu'au moment où une trace naturelle comme celle d'un colimaçon s'ajoutait aux feuilles du cassis sauvage qui se penchaient jusqu'à moi. 

Et j'ai découvert que Marcel et moi on avait à peu près les mêmes idées sur la littérature. Mais ça je t'en parlerai la prochaine fois !

(Photo de Marcel Proust par Paul Nadar)

vendredi 19 août 2011

prix ig nobel

En lisant la page sur les lois de Murphy (mais si, je t'en ai parlé dans ma page précédente !) je tombe sur un truc qui m'a fait marrer pendant un bon bout de temps : le prix ig Nobel.
Une dizaine de prix sont décernés chaque année à des chercheurs, dans divers domaines, qui ont "fait des choses remarquablement bêtes – parfois admirables, mais parfois pas". Ce prix vise à "faire rire les gens, puis à les faire penser".

Exemples :

- des médecins qui avaient sans doute été traumatisés par le film "Mary à tout prix" ont reçu un prix en 1993 pour avoir publié un article sur "la gestion correcte d'un pénis coincé dans une fermeture éclair" (ouille ! ! !). Et tout cela est vrai ! on peut trouver des références dans le site original Improbable Research.

- en 1995, prix de Psychologie à des chercheurs de l'université de Keio, pour avoir appris à des pigeons à faire la différence entre les tableaux de Picasso et ceux de Monet.

- en 1996, prix ig Nobel de la Paix à M. Jacques Chirac (mais oui ! ton brave Chichi !) pour avoir célébré le cinquantième anniversaire des bombardements de Hiroshima et Nagasaki en reprenant les essais nucléaires français dans le Pacifique.

- des chercheurs australiens ont reçu le prix de Physique en 2003 pour leur "Analyse des forces nécessaires pour traîner un mouton sur différentes surfaces"

- en 2003 toujours, C.W. Moeliker du Natuurmuseum Rotterdam, obtient un  prix en Biologie pour son rapport sur le premier cas scientifiquement observé de nécrophilie homosexuelle chez le canard colvert (mais ce dernier article est tellement rigolo que je crois que c'est une blague).

Bon, je vais pas tout te recopier, mais va faire un tour par là-bas, des heures de lecture anti-spleen garanties !